Gilles de Chasles

Poète autrement

  • La croissance de partager

    by

    Nous  nous en allons par deux à la vie,
    Tenant la main à la mort,
    Tenant la main à cet autre, qui un jour, ne sera plus.
    Nous pourrions marcher en vérité à plus,
    Offrant notre cœur à l’infini.

    Nous préférons hélas
    La peur d’aimer,

    La peur de tout perdre
    Plutôt de grandir en sagesse et en joies
    Plutôt  que de rencontrer la croissance,
    Même en amour,
    De partager.

  • Rêver la Vie .

    Il y a dans le ciel
    Des nuages poussés par le vent
    Comme il y a sur Terre
    Des êtres poussés par le temps.


    Est-ce cela la vie ?

    Ou est-ce voguer d’amour et d’envies  ?
    Naviguer de notre naissance
    A notre résonnance ?
    Enfreindre les horizons ?
    Sculpter les ailleurs et infinis ?

    N’est-ce pas là, rêver la vie ?
  • Ce jour-là

    Le jour où apparait cette évidence, la contrainte d’aimer, l’absurdité de devoir libérer de la place et du temps à l’autre, à des pensées nouvelles…

    Ce jour où naissent des cloisons de pierre et les frontières à son coeur, à sa raison, à sa gloire, à sa bravoure de vivre…

    Ce jour où l’amour devient maison jalouse, renonce à l’avenir et ne songe plus qu’à l’entretien de ce qui a été…

    Ce jour où les rêves ne transgressent plus la réalité, où la liberté est fatiguée, où la fraternité frappe en vain à la beauté de son âme….

    Ce jour précis où la vie abandonne au hasard l’effort de fraîcheur, trahit les tissus fermes et vigoureux de sa beauté,…

    Ce jour sans date, sans nom, ouvert à la laideur de son destin…

    Ce jour-là… hélas,..
    Ce jour terne sans richesse ni grâce.

    Ce jour là,  où aimer ne sait plus que s’aimer…

    on naît vieux.

  • Le cœur vaste univers

    L'amour s'appelle-t-il encore amour
    Quotidien ordinaire de tous les jours ?

    Ou nous faut il la proximité de la mort
    Pour nous extraire de notre ego, de nos remords
    Et nous découvrir amours extraordinairement forts

    Riches d'un cœur vaste comme l'univers ?

    Gilles de Chasles
  • Solidor

    Solidor,
    Ce matin, marée basse,
    Saint-Malo dort,
    La beauté de l’aube, à sa place.

    Mes ennuis, mes soucis,
    Restés au chaud du lit,
    Je suis là, bravant le froid,
    Mes paresses, mon ego roi.

    Je suis là, pour toi, belle Solidor
    Mon émoi mêlé à tes soyeux cheveux d’or
  • Train silençoir

    Train du soir
    Train silençoir
    L’esprit vagabonde
    L’âme brume est féconde
    Temps de maison trop court…
    Au secours !
    Maman fatiguée,
    Pas grave !
    Je vous aime mes amours !
    
    
  • Rêves de puzzle

    par Gilles de Chasles

    Illustration - Êtres humains

    Il y a des jours où les mots ne viennent pas pour dire ce que l’on est. Alors on les invente. On les empile. On les aime. On les trahit parfois. Mais toujours, on les offre. Voici les miens, pour aujourd’hui :

    Être poète,
    c’est être albatros :
    ailes immenses, cœur trop vaste,
    et pattes maladroites sur le pont du monde.

    Être malade chronique,
    c’est être pot de chambre
    accroché au cul de la société,
    oublié mais indispensable,
    dérangeant mais vrai.

    Être courageux,
    c’est être ingénieur des ponts et chaussées,
    érigeant des arcs impossibles
    au-dessus des abîmes de peurs et de paresses.

    Être handicapable,
    c’est vivre plus et mieux
    avec moins.

    Être zèbre,
    c’est être une horloge en avance sur son temps,
    perpétuellement en décalage
    et pourtant incroyablement juste.

    Être prof,
    c’est être le pigeon rêveur :
    parfois chiant, souvent chiant,
    mais capable de faire décoller les rêves.

    Être prof de la vie malade,
    c’est être un fils de Mandela :
    enseigner la liberté aux corps enfermés,
    la grandeur dans les douleurs.

    Être croyant,
    c’est être chenille
    portant déjà dans ses silences
    le destin d’un papillon.

    Être amoureux,
    c’est être mine d’or pour les autres :
    espoir, confiance et assurance tout en un.

    Être rebelle,
    c’est être de Gaulle,
    l’inconnu du 18 juin 1940,
    qui parle aux ombres
    avec la voix de l’avenir.

    Être fidèle,
    c’est être jardinier
    sans cervelle d’épouvantail
    les jours de grande sécheresse.

    Être le jour de Pâques,
    c’est être celui qu’on croyait mort
    et qui revient frapper à la porte
    de toutes les âmes possibles,
    pour leur murmurer :

    “Sortez de la boîte,
    osez ENSEMBLE et ENFIN
    la forme du puzzle humain,
    chacun trouvant
    ses amours,
    sa bonne place,
    sa juste richesse.”


    Et vous ? Qui êtes-vous aujourd’hui ?
    Bienvenue sur ce blog. Ici, on ne guérit pas.
    On se transforme.

  • La Minute d’Avant


    La minute d’avant
    La minute d'avant, tout allait bien.
    Et maintenant, rien ne sera plus comme avant :
    Ça ne va pas , ça ne va plus !
    Vivre est tombé du temps !

    Vite ! Le médecin !
    Lui sait, il a les mots pour...
    Aux maux , il leur livre les mots des livres
    Des livres qui savent guérir !
    Mais guérir de quoi ?
    Si guérir revient à vivre en marche arrière,
    Pendant que le reste du monde
    Continue à marcher droit devant ?
    Alors guérir de quoi?

    Alors, peut-être ?
    A ne pas vouloir
    Devenir l'ordinaire
    Que de toutes manières
    Nous ne serons plus ?

    Vivre est tombé du temps.
    Celui-ci, à son ordinaire,
    A fuit droit devant.

    Guérir revient, alors,
    A se grandir petit,
    A se faire école d'Eole,
    A mettre le q sur un banc,
    A plonger la tête dans un livre de mots ;
    Le livre de tous les mots
    Ce mot, celui-là même
    Qu'on a tous sur la langue

    Et dont on ne se rappelle plus,
    Lorsque la vie a le feu au cul.

    Le livre qui guérit du temps d'avant :
    Le dictionnaire !
    Guérir, c'est quérir,
    Le mot d'avant pour dire: chercher !

    Rien ne va plus dans ce temps du monde.
    On demande tout, on ne demande rien,
    On a l'argent.

    On possède l’avant
    Et pour ce qui est de l’instant
    La technologie est là pour ça.
    On attend du temps.
    On attend de l'autre.
    On espère des autres,
    Des ailleurs, des riches, des pauvres,
    Les yeux, les doigts gras sur un écran,
    Un carré , un rectangle de plastique,
    Un œil de verre, une machine,
    Esclave électrique à notre écoute !

    Alors ,
    Qu’en est-il de quérir ?
    Si quérir est machinal ?

    Quérir,
    Toujours !

    A Imaginer !
    Les rêves d’après !

    Je crois qu’ainsi
    Avant, maintenant
    Proches et lointain
    Tous, nous irions mieux …

    Gilles de Chasles




    www.poesie-francaise.fr

    gallica.bnf.fr

    www.culture.gouv.fr/Thematiques/Litterature/Poesie

    journals.openedition.org

    www.cairn.info

    www.persee.frPoésie et temporalité.

    *www.societedespoetesfrancais.fr

    www.recoursaupoeme.fr

  • Achille

    Achille est né

    Pour être au temps

    L’homme qui deviendra grand

    Achille, est cet  être que nous tous allons  tous aimer

     

    Achille, sois homme, ton âme agile

    L’esprit véloce et habile

    L’imagination fertile

    Le cœur ouvert à tous, utile

    Achille, beau petit bout d’homme,

    Va, et  sois heureux, mon bonhomme

     

  • Vivre

    Vivre !
    Vivre de matières ?
    Ou ?
    D'être ?
    Ou de peut-être ?
    Vivre et humer
    Vivre à aimer
    Respirer l'air
    L’air du temps
    Le temps de vivre
    Un jour, s'en aller
    Partir à la nuit
    Gagner l'éternité
    Ne plus être
    Avoir été
    Cependant
    Chaque soir
    Assurez -vous
    De vous endormir
    Heureuse  ou
    Heureux

Gilles de Chasles

Poète du quotidien transformé

“Il y a des jours où les mots ne viennent pas pour dire ce que l’on est. Alors on les invente.”